Àl’occasion du 150e anniversaire de la Commune de Paris, le Ciné-Carma propose une mise en ligne du film de Peter Watkins, dans une version restaurée de 3h37.

27 Désap . 2 juin 2021 à 0306 / Répondre On pourra écouter avantageusement l’enregistrement de l’émission Réplique de Alain Finkielkraut du 22/05. . . Excellent exposé des raisons objectives pour lesquelles il est nécessaire de partir de l’historiographie de la Commune pour se faire son opinion, et non de l’avis des personnalités littéraires ou politiques contemporaines de l’événement. Toutes républicaines qu’elles étaient elles avaient de sérieux intérêts matériels à défendre. Quant aux Communistes et aux Soviets, travaillant à convaincre que seule une guerre civile généralisée amènerait le progrès leur avis ne peut en aucun cas compter, moins encore comme décrivant objectivement ou valablement les faits. 19 ERGIEF 31 mai 2021 à 0123 / Répondre A part la brasserie coopérative Le temps des cerises » à la Butte aux cailles et l’Association des amis de la Commune, que reste-t-il de ces journées d’émeutes ? Entre 15 et 20000 morts ? Un prélat exécuté ? L’Hôtel de Ville et les Tuileries incendiés ? Une magnifique chanson ? Vraiment pas de quoi pavoiser… 21 Phil DEBAY 31 mai 2021 à 1517 / Répondre En effet pas vraiment pas de quoi pavoiser et de sortir des décors … Contrairement à 1789, en 1871 il n’y a pas eu, comme on dit actuellement convergence des luttes entre les gueux de la France périphérique » et Paris Nombril et Lumière du Monde ». Bon … de temps à autre … un peu d’humour noir … pour se distancier des violents de toutes les factions antagonistes. Plus prosaïquement notamment pour le généalogiste amateur les incendies ont fait disparaître de nombreux documents. En mai 1871, pendant la Commune, la plus grande partie des Archives de Paris, dont son état civil, subit une catastrophe majeure des incendies volontaires détruisent presque intégralement les cahiers paroissiaux du XVIe siècle à 1792 et les registres d’état civil de 1793 à 1859, pourtant conservés sur deux sites différents. En quelques heures, les flammes anéantissent près 11 500 registres contenant plus de 8 millions de documents. Il en résulte une lacune béante et définitive, qui rend aujourd’hui aussi difficile qu’hypothétique la recherche historique et généalogique à Paris. » NB ces incendies seraient dus à tous, bombes des versaillais, incendies volontaires des communards et parait-il d’agents bonapartistes faisant disparaître des documents ! 23 lazare-lag 31 mai 2021 à 1736 / Répondre Phil Debay 14 et 21 Merci pour ces deux interventions constructives. S’agissant de savoir cf. message 14 si le GODF, à son sommet, admet officiellement, ou a pu admettre par le passé, qu’une grande partie des membres de GODF étaient hostiles aux communards au moment des faits, sincèrement, je ne sais pas si officiellement » c’est acté quelque part, et de quelle manière. Par contre, surtout en cette période de 150ème anniversaire, on peut toujours voir comment les diverses revues du GODF en rendent compte. Et comment l’évènement a été relaté dans les années antérieures, car il l’a été. Plus, par la production de livres, via l’habituel éditeur du GODF, Conform éditions on peut voir aussi ce qui a pu être écrit sur le sujet. Par exemple, dans la collection Pollen maçonnique, sous la signature de Pascal Joseph, il a été publié un Commune de Paris et franc-maçonnerie, ou les rendez-vous du 1er mai ». Bien qu’étant franc-maçon du GODF, il s’agit ici du recueil des six discours de Pascal Joseph prononcés en qualité de représentant de la Mairie du XXème arrondissement, les 1er mai de 2008 à 2013. S’agissant des incendies, j’ai découvert tout à fait récemment, de Nicolas Chaudun, son Le Brasier, Le Louvre incendié par la Commune » en poche, BABEL, n°1736, mars 2021, ISBN 978-2-330-14771-6. Pas d’avis, pas encore lu. Et je comprends tout à fait la peine du généalogiste devant toutes ces archives parties en fumée. 24 lazare-lag 31 mai 2021 à 1742 / Répondre 25 lazare-lag 31 mai 2021 à 1858 / Répondre Ergief 19 Quitte à ne pas pavoiser » et à passer pour un iconoclaste, mais après tout je ne fais que signaler des réalités, selon le contexte dans lequel on cite Le Temps des Cerises », certains certaines? y voient d’abord une marque de vêtements. Auquel cas, lorsqu’on parle de soldes avec Le Temps des Cerises », ne pas immédiatement comprendre qu’il puisse s’agir de brader La Commune de Paris! Quoique… la clientèle de la marque vestimentaire n’est pas à proprement parler tout à fait d’extraction ouvrière… Mais ce genre de détournement n’est pas un phénomène récent. Par exemple, offrir un Gambetta dans le Var ou dans les Alpes-Maritimes, ce n’est pas exactement offrir un buste de Léon, et ça se boit dans de grands verres. Et dans le même ordre idée, j’avoue humblement, et je compte sur vous pour que ça ne sorte absolument pas d’ici, je suis de ceux qui ont mis quelques années de mes jeunes années avant de savoir qu’avant d’être un plat, Carpaccio était un peintre de la Renaissance italienne. Ou l’art de faire le grand saut entre Commune de Paris et République de Venise… 28 ERGIEF 3 juin 2021 à 2028 / Répondre 25 LAZARE-LAG…Au sujet de Carpaccio rassure toi, t’es pas tout seul frérot 🤣 13 lazare-lag 29 mai 2021 à 1801 / Répondre Désap 10 – Bien sûr que non qu’il ne s’agit pas de faire ici un amalgame entre la Commune et la journée de lutte contre l’homophobie, etc. Ici il ne s’agit pas d’amalgame, il s’agit d’une comparaison. Non pas sur le fond, ce qui serait grotesque puisque cela n’a rien à voir, mais sur la forme. Une comparaison où, dans les deux cas, et par deux articles publiés ici, sur et de manière très rapprochée, on peut voir que les intitulés des titres sont un peu ramasse- tout, sont des râteaux qui ratissent très large, peut-être trop. C’est cela que j’entendais dire par qui trop embrasse mal étreint. Je croyais que cela était suffisamment explicite, désolé si je ne l’ai pas été, on tâchera de l’être davantage une prochaine fois. – S’agissant de la notion de guerre civile », je suis curieux qu’elle puisse ne pas convenir. Dame Wikipedia, dans sa grande bonté, propose un article sur la guerre civile. Et en donne la définition suivante Une guerre civile est la situation qui existe lorsqu’au sein d’un État, une lutte armée oppose les forces armées d’un État à des groupes armés identifiables, ou des groupes armés entre eux, dans des combats dont l’importance et l’extension dépasse la simple révolte ou l’insurrection ». Pour ensuite préciser que la localisation du conflit au sein d’un État distingue la guerre civile du conflit armé international, qui oppose les forces armées d’au moins deux États. » Puis sont donnés maints exemples de guerre civile à travers les siècles. A cet égard, pour le XIXème siècle, est donc citée la Semaine sanglante à la fin de la Commune de Paris en 1871. – Si toujours pas convaincu, il est un penseur, Karl Marx, qui sur cette période a produit un livre qui, fort curieusement s’intitule La guerre civile en France » Carnets de l’Herne éditeur, 2016, Karl Marx l’a écrit quasiment à chaud, l’original étant daté du 30 mai 1871. Le mot guerre civile » y est repris maintes fois. Par exemple deux fois dans cet extrait pp 38 et 39 Toutefois dans son horreur de la guerre civile où Paris allait être entraîné, le Comité central garda la même attitude purement défensive, en dépit des provocations de l’Assemblée, des usurpations de l’exécutif, et d’une menaçante concentration de troupes dans Paris et ses environs. C’est Thiers qui ouvrit donc la guerre civile en envoyant Vinoy à la tête d’une foule de sergents de ville et de quelques régiments de ligne, en expédition nocturne contre Montmartre, pour y saisir par surprise l’artillerie de la garde nationale. » – Et celui-ci, dans le plus pur style marxien pp 115 et 116 Qu’après la plus terrible guerre des temps modernes, le vaincu et le vainqueur fraternisent pour massacrer en commun le prolétariat, cet événement inouï prouve, non pas comme Bismarck le pense, l’écrasement définitif d’une nouvelle société montante, mais la désagrégation complète de la vieille société bourgeoise. Le plus haut effort d’héroïsme dont la vieille société soit encore capable est une guerre nationale ; et il est maintenant prouvé qu’elle est une pure mystification des gouvernements, destinée à retarder la lutte des classes, et on se débarrasse de cette mystification, aussitôt que cette lutte de classes éclate en guerre civile. » – Et il va sans dire que André Combes, dans son Commune de Paris, la Franc-Maçonnerie déchirée », ne répugne pas non plus à l’usage du terme guerre civile » pour qualifier cette période de mars à mai 1871. 15 Désap . 29 mai 2021 à 2124 / Répondre 13 – Je n’ai que faire de Karl Marx et au lieu de lire Wikipedia et André Combes, tu devrais t’enquérir, de l’Histoire de la guerre de 1870, des raisons de politique intérieure qui poussent Napoléon III à déclarer la guerre, des conditions sociales qui accompagnent l’industrialisation, de l’Histoire de la Commune. Mais bon, tu fais comme tu veux n’est-ce pas. 16 lazare-lag 30 mai 2021 à 0025 / Répondre Qui te dit que je ne l’ai pas fait. 17 lazare-lag 30 mai 2021 à 1027 / Répondre Pour l’histoire de la Commune, on pourra s’intéresser à La Commune et les Communards », de Jacques Rougerie. Il était déjà l’auteur d’un excellent Paris insurgé/La Commune de 1871, en Découvertes/Gallimard. Sur l’histoire de la guerre de 1870, j’aime assez le très documenté La Débâcle », d’Emile Zola. Et j’ai une affection particulière pour la bande dessinée de Tardi et Vautrin Le Cri du Peuple ». En quatre tomes. 18 Désap . 30 mai 2021 à 1948 / Répondre 17 – Bravo. Mais ton analyse personnelle, quelle est-elle ? 20 lazare-lag 31 mai 2021 à 1159 / Répondre Au fond, je crois bien que mon point de vue personnel t’importe nullement. Quel qu’il soit, finalement je crois surtout que tu souhaiteras le contredire. La preuve ? Je m’avance à émettre l’idée que la Commune est une guerre civile ? Aussitôt tu réfutes. Je reviens exposer ensuite des arguments fournis par plusieurs sources concordantes qui vont dans ce même sens selon lequel la Commune a réellement été une guerre civile ? Tu en limoges immédiatement tous les auteurs sans autre forme de procès. Tu n’en as que faire, pour reprendre tes propres termes. Et qui plus est, tu m’enjoins de ne pas les lire et de ne pas m’appuyer sur eux. La censure veille, l’autodafé est proche. Tu dynamites, tu disperses, tu ventiles, tel Raoul Volfoni, mais n’est pas Bernard Blier qui veut. Bref, je dirais noir, tu dirais blanc, je dirais blanc, tu dirais noir. Dans ces conditions, je crois que le plus raisonnable est de te laisser jouer tout seul à faire les demandes et les réponses, de décider de tout, de la thèse, de l’antithèse, de la synthèse, de la prothèse. Et puisque, a priori tu sais tout, tu maîtrises tout, tu domines le sujet, le mieux est de laisser la parole à l’expert autoproclamé qui, selon son humeur du moment, distribue ou retire les brevets de qualité à ceux qui s’expriment voire même aux auteurs dont on croyait naïvement jusqu’ici qu’ils faisaient autorité dans leur domaine. Pauvres étourdis que nous étions comme lecteurs, écervelés ahuris qu’ils pouvaient l’être comme auteurs ou historiens. Que Messieurs André Combes et son préfacier Jean-Robert Ragache, Jacques Rougerie, Karl Marx, Émile Zola et son préfacier Raoul Girardet, Jean Vautrin, Jacques Tardi, et jusqu’aux anonymes historiens forcément totalement incultes de Wikipedia veuillent bien se taire et prendre des notes quand Désap parle. Quant à mon analyse personnelle, ayant déjà assez développé sur ce sujet, je crois qu’elle est déjà à disposition me semble-t-il. Y rajouter un mot, pourquoi faire ? Te donner une fois encore le plaisir de le dégommer ? Vraiment, sans façon. Et comme dans ma Franc-maçonnerie nous privilégions l’échange d’idées, le débat enrichissant, le respect de l’autre comme de soi-même, et pas l’affrontement stérilisateur, je laisse l’occasion à d’autres de s’exprimer. S’ils osent s’y risquer, ne pas oublier son tablier pare-balles avant de plancher. 22 Désap . 31 mai 2021 à 1736 / 20 – Je ne réfute rien, je donne mon avis. Je ne limoge personne, je te demande ton avis. Il est celui des auteurs que tu cites. Dont acte et c’est beaucoup moins risqué, mais assume au lieu de me faire un procès d’intention. Fallait pas inventer l’eau tiède, si je le trouve celui-là 🙂 🙂 26 JMB 1 juin 2021 à 1100 / 20 – LAZARE-LAG J’avoue avoir beaucoup ri. Merci pour ce portrait très réel, plein d’humour et tout en finesse de notre ami Désap. 10 Désap . 28 mai 2021 à 1538 / Répondre Faire l’amalgame entre la Commune et les diverses journées mondiales mais toujours à la c…, parler de guerre civile et non de révolte c’est vraiment ne strictement rien connaitre de la condition des ouvriers dans les usines du grand protecteur de la franc-maçonnerie, le minuscule et néanmoins néfaste Napoléon-le-Petit et ses industriels qui avaient conçu leur rentabilité sur le travail des enfants. Je ne suis pas anarchiste … mais parfois je me demande ! Et finalement je m’aperçois que je fais des efforts considérables pour ne pas souhaiter la décadence radicale de cette bourgeoisie dont je m’en voudrais de faire autre partie que matériellement. Quelle sorte de mentalité ont-ils ma Soeurs Louise ! 9 lazare-lag 28 mai 2021 à 1434 / Répondre C’est effectivement curieux cet évènement, et je le dis d’autant plus que je suis au Si l’on sen tient à la célébration annuelle de la Commune de Paris, ce choix est d’autant plus curieux pour le franc-maçon qu’il peut heurter l’esprit à plusieurs égards. 1/ Le choix de ce qu’il faut bien appeler par son nom, une guerre civile, pose d’autant plus question, d’autres commentateurs l’on dit, et surtout les historiens le disent, que la France comme les Francs-maçons ont été partagés lors de ces quelques semaines cruciales. Versaillais c/Communards, jusqu’à l’intérieur des obédiences, et particulièrement au sein du Est-ce ainsi que l’on rassemble ce qui est épars. 2/ Par ailleurs, même s’il y en eu quelques autres, le vent de l’histoire balayera les autres communes, les provinciales, pour ne conserver et mettre en avant que la seule qui compte historiquement, la parisienne. Est-ce ainsi que la Franc-maçonnerie peut se voir universelle? En prenant pour symbole un évènement qui certes a eu lieu dans la capitale, mais est-ce un évènement réellement national? Cela ne mérite-t-il pas d’être nuancé? 3/ Par ailleurs, unité de lieu Paris, unité de temps à peine un trimestre. Qui plus est évènement parisien dans l’évènement national la fin d’un régime, et d’un homme Napoléon III, la fin d’une guerre nationale France/Prusse, et la fin par une défaite pour la France. Alors oui, retentissement international, tueries et exactions nombreuses, déportation massive en Nouvelle-Calédonie, blessures qui persistent, intellectuellement, politiquement, jusque dans notre ADN national, la teneur de la plupart des commentaires en rendent ici témoignage. Mais pourquoi diable la Franc-Maçonnerie, en tout cas le il est pilote dans cette affaire, a-t-il fait ce choix -là pour rechercher une forme d’unité, ou d’universalisme? J’avoue de la perplexité… autant comme franc-maçon que comme citoyen. 3/ Et enfin, ce rassemblement pour 2021. Relisons ensemble son intitulé Pour la célébration des 150 ans de la Commune de Paris, Pour la République, Pour la défense de la Laïcité ». Pour les raisons évoquées plus haut on voit déjà les aspérités diverses que peut représenter une telle commémoration de la Commune de Paris. Et si ce n’était pas suffisant, on y met un patchwork de choses un peu différentes les unes des autres. Trois sujets en un La Commune, la République, la Laïcité. On se demande quel est le communicant qui a bien pu conseiller autant de simplicité dans le message. Pour fabriquer une porte-fenêtre suffit-il de clouer ensemble une porte et une fenêtre? D’ailleurs cet amalgame un peu de la carpe et du lapin semble très à la mode en ce moment. Nous avions l’autre jour, le 17 mai, et le présent site d’ s’en est fait l’écho, l’annonce de la journée mondiale, je cite je n’invente rien, de la lutte contre l’homophobie, la lesbophobie, la transphobie et la biphobie. Finalement, j’ai parfois l’impression que dans certains cas Qui trop embrasse, mal étreint. 14 Phil DEBAY 29 mai 2021 à 1818 / Répondre à lazare-lag Je suis d’accord avec votre analyse. Faut-il exiger des successeurs de Léonide Babaud-Laribière un acte de repentance ? Bon, je blague mais c’est à la mode. Au moins pourrait-on admettre officiellement, à ce niveau sommital, qu’une grande partie des membres de GODF étaient hostiles aux communards.Peut être cela a-t-il été fait dans le passé ? 8 Désap . 27 mai 2021 à 2120 / Répondre Et Nanard y va du corporatisme, comme une confirmation du témoignage de Bakounine. Salauds de Communardsou neux, puisqu’il paraît que … qui refusaient de céder aux capitulardsou leux ? et n’en pouvaient plus de voir leurs mômes de six ans oui 6 ans ! crever à l’usine. Allez pas d’inquiétude les initiés, bientôt se sera plié, soit le néo-libéralisme si favorablement flatteur et inégalitaire, soit le néo-pétainisme si favorable aux valeurs néo-libérales. J’ai la nausée et la réalité se révèle. 7 Bernard DUBLANCHE 27 mai 2021 à 1813 / Répondre De Jules Vallès qui ne maçonna plus après sa fuite vers la Belgique et l’Angleterre Et ce jargon, ces emblèmes, ces épreuves comiques, ces cérémonies absurdes ! J’aime mieux dix fois, cent fois, la messe, le bon Dieu de Noël et des œufs de Pâques ! Comme je préférerais communier le Vendredi-Saint, si c’est mon idée, pour me faire du bien à l’âme, que d’aller, selon le rite contraire, m’empiffrer de saucisson qui me détraquerait l’estomac. Oui, j’y suis entré dans votre sacrée Franc-Maçonnerie, juste le temps de voir ce que c’était et de filer au galop. Signe pour signe, la Croix représente un idéal, un refuge, le souvenir d’un grand supplice… Votre truelle symbolise la solidarité des fringales, la coalition des ambitions, le tout-à-nous » des intérêts. » Autre franc-maçon célèbre, Bakounine La Franc-Maçonnerie a représenté en quelque sorte le développement, la puissance et la décadence intellectuelle et morale de la bourgeoisie. Aujourd’hui, descendue au triste rôle d’une vieille intrigante radoteuse, elle est nulle, inutile, quelquefois malfaisante et toujours ridicule. » Un dernier pour la route, Paul Lafargue initié en 1869, je crois La Franc-Maçonnerie […] reste dans son rôle d’institution bourgeoise. Elle a pour sa bonne part contribué au triomphe de la bourgeoisie sur l’aristocratie et à l’établissement du parlementarisme, sa forme gouvernementale ; elle entend consacrer sa domination sociale contre son nouvel ennemi, le prolétariat. De révolutionnaire qu’elle était en 1789, elle est devenue réactionnaire. » Pleurons toutes les victimes de la Commune, mais commémorons, ne célébrons pas je crois que nous sommes sensés être à la recherche de la vérité, alors ne réécrivons pas l’Histoire pour en faire de nouveaux mythes avec leur cortège de saints et martyrs, laïques certes! 6 Benjamin Rathery 27 mai 2021 à 1601 / Répondre MTCF Deriemont, tu ne m’en voudras pas d’avoir développé tes propos pour rétablir la réalité historique. 5 Benjamin Rathery 27 mai 2021 à 1557 / Répondre J’ai du mal à comprendre pourquoi le GODF a institué il y a une vingtaine d’années une commémoration de la Commune et plus encore pourquoi elle le fait au pied du mur des fédérés. Est-ce pour faire oublier que c’est une infime minorité des loges parisiennes du GODF qui pencha du côté des communeux » C’est ainsi qu’ils se nommaient eux-mêmes et que l’ensemble du Conseil de l’Ordre était favorable au gouvernement de Thiers au point que le GM Babaud-Laribère, dans une circulaire aux loges après les événements, qualifie la Commune de criminelle sédition qui a épouvanté l’univers en couvrant Paris de sang et de ruines » ? La réalité est que, même si la Grande Loge Centrale du Suprême Conseil de France REAA s’est bien gardée d’approuver la Commune, les élus de la Commune qui étaient FM étaient issus de ses loges Vallès, Floquet, Thirifocq, Eudes, Ranc, Lefrançais. Cela relève donc pour le moins d’une mystification de l’Histoire. La mystification est même double de commémorer ces événements tragiques au milieu des tombes des dirigeants du Parti Communiste Français qui pendant des décennies les a fait enterrer au pied du mur des fédérés. Cela relève d’une captation d’héritage mémoriel, pratiqué par Lénine qui décida que la révolution bolchevique était l’héritière de la Commune. MENSONGE ! Comme son nom l’indique d’ailleurs, la Commune relevait du fédéralisme communal de Proudhon. La Commune était de nature socialiste libertaire » et non pas marxiste. A ce niveau-là de mystification, faut-il rappeler que la double appartenance PCF-FM a longtemps été interdite et que Trotski a condamné très durement la FM ? Paradoxe pour paradoxe, il faut rappeler que les lois émancipatrices que la Commune a édictées sans avoir le temps de les mettre en oeuvre séparation de l’Eglise et de l’Etat, école publique laïque obligatoire pour les filles et les garçons, liberté de la presse, etc ont été mises en oeuvre à partir de 1880 par les gouvernements républicains successeurs de Thiers, gouvernements auxquels pour le coup ont largement participé les frères du GODF. Certains semblent préférer les mythes à la recherche de la Vérité. En conclusion Pour rétablir la vérité, on peut lire Les 72 immortelles » de Jean A Chérasse éditions du croquant qui restitue la Commune dans sa dimension socialiste libertaire et, s’agissant de la FM, l’ouvrage d’André Combes La commune la franc-maçonnerie déchirée » éditions Dervy. . PS quant aux FF et SS qui se sentent les héritiers des communeux, qu’ils aillent rendre hommage à l’un d’entre eux le Frère Jules Vallès, auteur de L’insurgé ». Sa pauvre tombe solitaire est à quelques dizaines de mètres de cette mascarade. 11 PDeriemont 29 mai 2021 à 1002 / Répondre BENJAMIN RATHERY Comme son nom l’indique d’ailleurs, la Commune relevait du fédéralisme communal de Proudhon. La Commune était de nature socialiste libertaire » et non pas marxiste. » C’est exact. C’est la raison pour laquelle je trouve étrange que le GODF ait institué cette commémoration à l’instigation de l’ancien secrétaire de Trotski qui était contre la maçonnerie et plus tard sur la proposition de militant socialistes dont on peut penser que l’idéologie des années 90 était assez éloignée du socialisme libertaire » et des institutions républicaines remise en cause de la démocratie représentative, mandat impératif, tirage au sort des représentants du peuple !!!. Le socialisme libertaire est une idéologie et un mouvement politique qui vise d’une part à l’abolition de l’État et du capitalisme considérés comme deux formes d’oppression indissociables et d’autre part l’instauration d’une société égalitaire et coopérative, délestée des institutions d’État et des principes antisociaux de la propriété privée propriété des moyens de production et des institutions financières et fondée au contraire sur l’autogestion, la solidarité et la responsabilité individuelle. La mise en place de l’autogestion économique repose alors essentiellement sur le remplacement de l’ensemble des institutions financières par des mutuelles et sur celui des autres entreprises non individuelles par des coopératives. L’autogestion politique s’appuie quant à elle principalement sur la démocratie directe, le remplacement du mandat représentatif par le mandat impératif et, quand c’est nécessaire, la nomination d’une assemblée par tirage au sort d’un échantillon large et représentatif plutôt que par l’élection. L’organisation administrative repose sur un fédéralisme décentralisé dont la structure de base est la commune, étendue au bassin de vie d’une population » Evidemment nous étions à la fin du 19ème siècle et l’état du pays était différent mais quand même !!! Verrions nous aujourd’hui ceux qui commémorent la Commune » au nom des valeurs maçonniques, défiler avec la CNT Confédération national du Travail le 1er Mai !!! Les maçons qui se sont battus sur la barricades étaient certainement des militants courageux. Certains ont été fusillés injustement. mais je pense qu’ils agissaient plus au nom de leurs convictions que de l’idéal maçonnique. 12 Désap . 29 mai 2021 à 1256 / Répondre 11 – Ah bon ? Parce que l’idéal maçonnique ce serait l’individualisme, la mise en partage des problèmes et l’égoïsme des connaissances, la compétition entre les frères et la privatisation de la loge par un groupe d’officiers ? Il faudrait relire le rituel de la loge bleue. Il me semble, mais je peux me tromper, qu’il poursuit les objectifs d’autogestion, de solidarité et fait de la responsabilité individuelle son principe fondateur. Alors bien entendu, c’était une illusion de croire qu’il était possible d’appliquer ces principes maçonniques au niveau d’un ou de plusieurs pays, l’humain étant gouverné par la flatterie, les honneurs et le besoin de domination, néanmoins les Communards maçons avaient bien compris le rituel. Rituel en effet rarissimement appliqué dans un nombre excessivement réduit de loges. 4 Jack Chaboud 27 mai 2021 à 1416 / Répondre Si, il y a un commentaire s’il est exact que le GM et d’autres dignitaires du GO ont condamné la Commune, il est tout aussi exact que des maçons revêtus de leurs décors et avec leurs bannières, ont tenté une médiation entre communards et versaillais. Et il y eut quelques grands communards maçons Vallès, Varlin… et quelques grands communards devinrent maçons Pottier, Clément, Louise Michel…. Jack Chaboud 3 Brumaire 27 mai 2021 à 1336 / Répondre Il y avait des FM dans les deux camps… je préfère de loin celui qu’avait choisi notre S. Louise Michel ! 2 DURRUTI 27 mai 2021 à 1144 / Répondre Au contraire commentons et renseignons-nous! Pour cela, nous pouvons commencer par lire le n° 331 d’HUMANISME. Par ailleurs, ces extraits de circulaires n’ont qu’un intérêt très relatif. Un Conseil de l’Ordre ou un G M peuvent écrire ou dire des stupidités et c’est un euphémisme. Leurs points de vue sont évidemment discutables à tout moment. La Commune de Paris reste, à mes yeux, un évènement fondateur, avec d’autres, de cette République sociale et laïque, à laquelle certains maçons aspirent. Cette célébration est encore plus importante aujourd’hui en raison de ces temps troubles et troublés que nous traversons. Communards mes frères. 1 PDeriemont 27 mai 2021 à 0917 / Répondre No comment !!! Circulaire de Conseil de l’Ordre 29 mai 1871, à propos de l’insurrection Ce que nous tenons à déclarer bien haut, c’est que le Grand-Orient de France n’a pu, par suite de la dissémination de ses membres, empêcher de pareils actes, il les a réprouvés et n’y a participé en aucune manière. » Circulaire du Grand-Maître Babaud-Laribière 1er août 1871 La Maçonnerie est restée parfaitement étrangère à la criminelle sédition qui a ensanglanté l’Univers, en couvrant Paris de sang et de ruines…Il n’y a aucune solidarité possible entre ses doctrines et celles de la Commune et…si quelques hommes indignes du nom de Maçons ont pu tenter de transformer notre bannière pacifique en drapeau de guerre civile, le Grand-Orient les répudie comme ayant manqué à leurs devoirs les plus élémentaires..

Sitede l'Association des Amies et Amis de la Commune de Paris 1871 1871-2021 / 150e anniversaire de la Commune de Paris Appel pour une station de
En 2021, le cent cinquantième anniversaire de la Commune de Paris s’il n’a fait l’objet d’aucune célébration de l’État, a été marqué par un myriade d’initiatives dans toute la France. Dans le Cher l’anniversaire de cet événement historique a également suscité l’intérêt du public grâce à de nombreuses initiatives organisées par l’association Les amis berrichons de la Commune et de quelques autres dans les villes et les villages du département. Comme l’unique quotidien local d’informations ne s’y est guère intéressé, il m’a semblé utile de vous présenter ce petit bilan. Les participants et les organisateurs de ces diverses réunions aimeront sans doute se reconnaître dans cet anniversaire qui a réuni plus de huit cents personnes dans le Cher. En voici un janvier 2021 à Vierzon. Commémoration de la naissance d’Édouard Vaillant 29 janvier 1840. 20 personnes mai au 30 juin, Bourges. Cycle de 7 conférences “Les mercredis de la Commune” organisé par l’Institut d’Histoire Sociale CGT et Les amis berrichons de la Commune. Avec Michel Pinglaut, Jean-Marie Favière et Jean-Pierre Gilbert. Total 140 personnes juin, Vierzon. Les Communes de province, conférence par Jean-Louis Robert, historien, professeur émérite à l'université Paris I, président de l'Association Les Amis de la Commune. 50 personnes juillet, Baugy. Journée Gabriel Ranvier. 20 personnes juillet au 25 août, Villabon. Cycle de 7 conférences “Les mercredis Gabriel Ranvier” avec Michel Pinglaut et J-P Gilbert. Total 140 personnes août, Le Châtelet. La Commune de Paris, causerie de Michel Pinglaut. 35 personnes janvier à novembre, présentation du livre La Commune et les communards du Cher par Jean-Pierre Gilbert La Borne, Pigny, Subligny, Tour de Vesvre, Morogues, Henrichemont, Bourges. 8 séances avec 160 personnes septembre, Vierzon. Parcours à vélo dans la ville sur le thème des rues consacrées aux héros de la septembre Bourges. Lecture sur Ferdinand Gambon aux Archives départementales du Cher par Michel Pinglaut. 20 octobre. Auditorium des Archives départementales du Cher, présentation de La Commune et les communards du Cher, avec JP Gilbert, Michel Pinglaut, Lili Lafay, Gilles Magréau. 60 personnes novembre, Bourges. Le Hublot. La Commune en textes et en chansons avec “Les drôles de zigues”. 100 personnes novembre, Baugy. Plantation d’un cerisier en hommage à Gabriel Ranvier natif de Baugy sur l’espace Gabriel Ranvier. 27 novembre, Saint-Florent. “Les femmes de la Commune” par Michel novembre, Vierzon. La Commune en chansons, La Décale. 75 personnes décembre, Bourges. Le théâtre et la Commune, causerie de Michel Pinglaut. à l’ pour faire bonne mesure, les deux cycles d’émissions de 50 minutes sur l’histoire et les personnages de la Commune sur Radio résonance du 5 janvier au 6 juin, et du 7 septembre au 21 décembre. Par Michel Pinglaut avec divers invités. Au total, le cent cinquantième anniversaire de la Commune de Paris, en une quinzaine d’initiatives dans le Cher a rassemblé 850 personnes environ. Il fallait bien ça pour célébrer cet événement majeur de notre histoire comme la révolution de 1789, les “Trois glorieuses” de 1830 et la révolution de 1848. Les événements organisés dans le Cher sans aides ni subventions ont fait connaître cet épisode révolutionnaire méconnu et pourtant d’une grande importance historique pour tous les Français. En effet, la Commune a mis en œuvre des idées nouvelles qui préfigurent les grandes lois sociales et républicaines de l’époque moderne.> Image en haut de page. C’est le Vierzonnais Auguste Okolowicz qui accroche un drapeau rouge au sommet de la colonne de la Bastille le 28 mars 1871, jour de la proclamation de la Commune.
Communiquécommun du NPA, de l’UCL et de la LP du Var : À l’occasion du 150e anniversaire de la Commune de Paris (18 mars – 28 mai 1871), la Libre pensée, le Nouveau parti anticapitaliste et l’Union communiste libertaire appellent à un rassemblement le samedi 12 juin à 14h, place de la Commune de Paris à LA SEYNE-SUR-MER (à
Skip to content Podcast Play in new window DownloadS'abonner Google Podcasts Stitcher RSS MoreL’invité Eric Fournier, maître de conférences à l’Université Paris-I L’événement et le livre 150e anniversaire de la Commune / La Commune n’est pas morte! Usages politiques du passé de 1871 à nos jours, Libertalia, 2013. La discussion Une commémoration sous Covid en mode mineur pour 2021 130 Les premières commémorations de 1880-1881 250 La naissance du “mur des fédérés” 500 Commémorer ailleurs? 720 Les bolcheviks et la Commune 935 Le cinquantenaire de la Commune au temps de la division SFIC-PCF / SFIO 1215 Les lectures réductrices de la Commune dans la mémoire communiste 1540 Une mémoire plus unie au temps du Front Populaire 1930 La Commune, hantise de Weygand en 1940 2205 Doriot et la Commune 2435 Mai 68, réactivation de la Commune 2800 Un centenaire politisé et conflictuel en 1971 2915 Pourquoi Pompidou n’était pas au Mur des Fédérés lors du centenaire 3030 Une mémoire qui tend à se banaliser depuis les années 1980 3250 La réactivation de discours “Versaillais” dans les années 2000 3440 Les enjeux politiques de la commémoration en 2021 3610 Les conseils et références citées dans l’émission par ordre alphabétique Marc César, Laure Godineau dir., La Commune de 1871 une relecture, Grane, Créaphis, 2019. Jordi Brahamcha-Marin et Alice De Charentenay, La Commune des écrivains. Paris, 1871 vivre et écrire l’insurrection, Paris, Gallimard, Folio classique », 2021. Michel Cordillot, La Commune 1871 collection Maitron Quentin Deluermoz, Communes. Une traversée des mondes au XIXe siècle, Paris, Seuil, 2020. Madeleine Rébérioux, “Le mur des fédérés”, in P. Nora dir., Les lieux de mémoire. Jacques Rougerie, Procès des Communards, Paris, Julliard, coll. Archives », 1964. Edith Thomas, Les pétroleuses, Paris, Gallimard, “Folio histoire”, 2021 [1964], préface de Chloé Leprince.
LaMonarchie, la Bourgeoisie (naissante) et l’Eglise mettent « TOUT » en œuvre pour reprendre le pouvoir afin de diriger la France comme ils l’ont fait pendant de très nombreux siècles. La Commune de Paris est une période insurrectionnelle de l’histoire de Paris qui dura pendant 72 jours du 18 mars au 28 mai 1871 Vous pensez que, à quelques rares exceptions près • Les hommes politiques ne sont, au mieux que des minables et prétentieux carriéristes imbus de leurs personnes, au pire les vraies racailles de ce pays, uniquement intéressés par l'argent et le pouvoir. • La sincérité des dirigeants des grands syndicats est très sérieusement sujette à caution ; • L'ultra-libéralisme est la nouvelle grande peste. • Toutes les religions n'apportent qu’hypocrisie, haine et soumission. Elles sont presque toujours à l'origine de guerres et de massacres. • Vous êtes contre tous les systèmes autoritaires et pyramidaux! Anarchistes de tous bords, rejoignez nous pour une cohésion efficace du partage de nos valeurs !
Samedi20 mars – 10 heures. En dépit des incertitudes sur l’autorisation de la manifestation et de leurs libertés de mouvement, les militants se sont rassemblés par centaines place Gambetta dans le 20e arrondissement de Paris, pour fêter le premier gouvernement ouvrier de l’histoire de l’humanité. Ils sont descendus vers la porte
01 Avr 2021 La Commune de Paris de 1871 fut la première tentative de république ouvrière. Un 99 % avant l’heure. À l’occasion de l’anniversaire Lava republie la préface de Friedrich Engels au livre de Marx La Guerre civile en France, précédée d’une introduction par Patrick Moens. Si vous passez par Paris, n’hésitez pas à faire un détour par le cimetière du Père-Lachaise. Là, le long d’une allée, se dresse le mur des Fédérés », réplique monumentale d’une partie du mur d’enceinte du cimetière contre lequel furent fusillés les derniers combattants communards le 27 mai 1871. Si vous tendez l’oreille, vous pourrez, peut-être, y entendre le merle moqueur. Faisant suite à une guerre perdue par la France et à l’instauration d’une république totalement réactionnaire, la Commune de Paris fut déclenchée le 18 mars 1871 et proclamée solennellement le 28 mars. Elle fut la première tentative de république ouvrière, la première révolution prolétarienne de l’Histoire. Elle fut écrasée le 28 mai 1871 après ce que l’Histoire retiendra sous le nom de Semaine sanglante ». Patrick Moens est rédacteur à Lava Revue. Elle eut 72 jours pour élaborer concrètement et pour mettre en pratique un programme de république des travailleurs une république sociale et authentiquement démocratique, unissant Français et étrangers, travailleuses et travailleurs, ouvriers, artisans et paysans, n’excluant que les exploiteurs. Un 99 % avant l’heure. Il lui manqua sans doute une direction ferme et unie pour éviter les embûches dressées sur sa route et les tergiversations de certaines de ses composantes. Dès le début de l’insurrection, les femmes jouent un rôle important ce sont elles qui arrêtent les Versaillais venus récupérer les canons de la Garde nationale, émanation du peuple en armes pendant la guerre prusso-française. Le 11 avril, des Communardes, avec notamment Élisabeth Dmitrieff, représentante du Conseil général de l’Internationale, envoyée par Marx à Paris, créent l’Union des femmes pour la défense de Paris et les soins aux blessés. Pour ces insurgées, la lutte pour la défense de la Commune, c’est la lutte pour le droit des femmes1 ». La Commune commence à instituer l’égalité salariale en commençant par les institutrices, reconnaît l’union libre, interdit la prostitution. Dans tous les organes mis en place par la Commune, les femmes ont droit de vote. Les femmes seront de tous les combats et nombreuses mourront sous les balles versaillaises ou seront condamnées par les conseils de guerre après la défaite. L’une des figures emblématiques de la Commune, Louise Michel, fut exilée en Nouvelle-Calédonie. Dès l’insurrection, et bien après, ces combattantes furent affublées du nom de pétroleuses » par ceux qui les accusaient à la fois d’hystérie et de bouter le feu aux monuments parisiens alors qu’il est démontré que les pyromanes furent bien les Versaillais eux-mêmes. Comme emblème, la Commune adopta le drapeau rouge, le drapeau de la République universelle, et des centaines d’étrangers participèrent à la Commune dans un esprit internationaliste. Parmi eux, Léo Frankel, juif hongrois, siégera au Conseil général de la Commune et en deviendra ministre du Travail. Chaque étranger servant la Commune est considéré comme citoyen à part entière. Cette insurrection démocratique dirigée par le prolétariat parisien engendra un déchaînement de violences de la part de la bourgeoisie et de ses sbires versaillais rien que pendant la Semaine sanglante. procès suivirent, furent au bagne. Comme l’écrivit Marx, immédiatement après le massacre des Communards La civilisation et la justice de l’ordre bourgeois se montrent sous leur jour sinistre chaque fois que les esclaves de cet ordre se lèvent contre leurs maîtres. Alors, cette civilisation et cette justice se démasquent comme la sauvagerie sans masque et la vengeance sans loi2. » Aujourd’hui encore, alors que se préparent les commémorations du 150e anniversaire, on peut assister aux jérémiades de la droite française3. Rappeler ce moment ouvrier est intolérable pour certains adeptes de l’ancien régime. C’est que beaucoup de revendications communardes semblent encore étonnamment d’actualité. Parmi les mesures phares prises par la Commune, l’une des plus remarquables fut l’instauration du mandat impératif » Les membres de l’assemblée municipale, sans cesse contrôlés, surveillés, discutés par l’opinion, sont révocables, comptables et responsables4. » Plus question d’un mandat de représentation » qui donne toute latitude à l’élu pour honorer ou non ses promesses électorales on est élu pour remplir une mission et si on s’en éloigne, on peut immédiatement être révoqué. Dans le même esprit, comme pour les élus, on est fonctionnaire pour servir et non pour se servir. La rémunération de tous les fonctionnaires est plafonnée à francs par an, soit le salaire moyen d’un ouvrier. Tous les autres privilèges pécuniaires attachés au corps des fonctionnaires sont abolis. Ces mesures, et d’autres encore que le rapport de forces permit à l’époque, montrèrent bien, comme le fit remarquer Marx, qu’on ne pouvait pas se servir tel quel de l’appareil d’État existant après une victoire ouvrière. La Commune n’osa cependant pas aller jusqu’au bout de cette exigence. La preuve tragique de la justesse de cette assertion fut une nouvelle fois donnée un siècle plus tard au Chili. Dans le bref temps qui lui fut imparti, la Commune s’employa également à élaborer une législation du travail, notamment du travail de nuit et de la remise aux mains des ouvriers des usines abandonnées par leurs propriétaires. À l’automne 1870, Karl Marx avait mis en garde le mouvement révolutionnaire parisien en essayant de lui démontrer que toute insurrection serait vouée à l’échec. Néanmoins, dès le début du soulèvement parisien, Marx s’enthousiasma pour celui-ci. Dès juin 1871, quelques semaines après l’écrasement de la Commune, le Conseil général de la Première Internationale adopta et fit publier le texte de Marx, Adresse du Conseil général de l’Association internationale des travailleurs La Guerre civile en France. Pour le 20e anniversaire de la Commune, en mars 1891, Friedrich Engels rédigea une préface pour une nouvelle édition anglaise de La Guerre civile en France. Nous en publions ci-dessous de larges extraits. Extrait de la préface de Friedrich Engels à La Guerre civile en France Le développement économique et politique de la France depuis 1789 a fait que, depuis cinquante ans, aucune révolution n’a pu éclater à Paris sans revêtir un caractère prolétarien, de sorte qu’après la victoire, le prolétariat, qui l’avait payée de son sang, entrait en scène avec ses revendications propres. Ces revendications étaient plus ou moins fumeuses, et même confuses, selon le degré de maturité atteint par les ouvriers parisiens, mais, en définitive, elles visaient toutes à la suppression de l’antagonisme de classes entre capitalistes et ouvriers. Comment la chose devait se faire, à vrai dire on ne le savait pas. Mais à elle seule, si indéterminée qu’elle fût encore dans sa forme, la revendication contenait un danger pour l’ordre social établi ; les ouvriers, qui la posaient, étaient encore armés ; pour les bourgeois qui se trouvaient au pouvoir, le désarmement des ouvriers était donc le premier devoir. Aussi, après chaque révolution, acquise au prix du sang des ouvriers, éclate une nouvelle lutte, qui se termine par la défaite de ceux-ci. Friedrich Engels 1820-1895 a grandement contribué au marxisme. Toute sa vie, il est resté aux côtés de Karl Marx, avec qui il a écrit Le Manifeste communiste ». Il a également publié, entre autres, La condition de la classe ouvrière en Angleterre » et Ludwig Feuerbach et la fin de la philosophie classique allemande ». Le prolétariat armé après la guerre C’est en 1848 que la chose arriva pour la première fois. Les bourgeois libéraux de l’opposition parlementaire tinrent des banquets où ils réclamaient la réalisation de la réforme électorale, qui devait assurer la domination de leur parti. De plus en plus contraints, dans leur lutte contre le gouvernement, à faire appel au peuple, ils furent obligés de céder peu à peu le pas aux couches radicales et républicaines de la bourgeoisie et de la petite bourgeoisie. Mais, derrière elles, se tenaient les ouvriers révolutionnaires, et ceux-ci, depuis 1830, avaient acquis beaucoup plus d’indépendance politique que les bourgeois et même que les républicains n’en avaient idée. Quand la crise éclata entre le gouvernement et l’opposition, les ouvriers engagèrent le combat de rues. Louis-Philippe disparut, et avec lui la réforme électorale ; à sa place se dressa la république, la république sociale », comme les ouvriers victorieux la qualifièrent eux-mêmes. Ce qu’il fallait entendre par république sociale, c’est ce que personne ne savait au juste, pas même les ouvriers. Mais maintenant, ils avaient des armes et ils étaient une force dans l’État. Aussi, dès que les bourgeois républicains qui se trouvaient au pouvoir sentirent le sol se raffermir sous leurs pieds, leur premier objectif fut-il de désarmer les ouvriers. Voici comment cela se fit en violant délibérément la parole donnée, en méprisant ouvertement les prolétaires, en tentant de bannir les sans-travail dans une province lointaine, on les précipita dans l’Insurrection de juin 1848. Et comme on avait pris soin de réunir les forces suffisantes, les ouvriers, après une lutte héroïque de cinq jours, furent écrasés. On fit alors un massacre parmi les prisonniers sans défense, comme on n’en avait pas vu de pareil depuis les jours des guerres civiles qui ont préparé la chute de la République romaine. Pour la première fois, la bourgeoisie montrait jusqu’à quelle folle cruauté dans la vengeance elle peut se hausser, sitôt que le prolétariat ose l’affronter, comme classe distincte, ayant ses propres intérêts et ses propres revendications. Et pourtant 1848 ne fut encore qu’un jeu d’enfant comparé à la rage de la bourgeoisie de 1871. Le châtiment ne se fit pas attendre. Si le prolétariat ne pouvait pas gouverner la France encore, la bourgeoisie ne le pouvait déjà plus. Je veux dire du moins à cette époque où elle était encore en majorité de tendance monarchiste et se scindait en trois partis dynastiques et en un quatrième républicain. Ce sont ces querelles intérieures qui permirent à l’aventurier Louis Bonaparte5 de s’emparer de tous les postes-clefs — armée police, appareil administratif — et de faire sauter, le 2 décembre 1851, la dernière forteresse de la bourgeoisie, l’Assemblée nationale. Le Second Empire commença, et avec lui l’exploitation de la France par une bande de flibustiers de la politique et de la finance. Mais, en même temps, l’industrie prit aussi un essor tel que jamais le système mesquin et timoré de Louis-Philippe, avec sa domination exclusive d’une petite partie seulement de la grande bourgeoisie, n’aurait pu lui donner. Louis Bonaparte enleva aux capitalistes leur pouvoir politique, sous le prétexte de les protéger, eux, les bourgeois, contre les ouvriers, et de protéger à leur tour les ouvriers contre eux ; mais, par contre, sa domination favorisa la spéculation et l’activité industrielle, bref, l’essor et l’enrichissement de toute la bourgeoisie à un point dont on n’avait pas idée. C’est cependant à un degré bien plus élevé encore que se développèrent aussi la corruption et le vol en grand, qu’on les vit fleurir autour de la cour impériale et prélever sur cet enrichissement de copieux pourcentages. Mais le Second Empire, c’était l’appel au chauvinisme français, c’était la revendication des frontières du premier Empire, perdues en 1814, ou tout au moins de celles de la première République. Un empire français dans les frontières de l’ancienne monarchie, que dis-je, dans les limites plus étriquées encore de 1815, c’était à la longue un non-sens. De là, la nécessité de guerres périodiques et d’extensions territoriales. Mais il n’était pas de conquête qui fascinât autant l’imagination des chauvins français que celle de la rive gauche allemande du Rhin. Une lieue carrée sur le Rhin leur disait plus que dix dans les Alpes ou n’importe où ailleurs. Une fois le Second Empire devenu un fait acquis, la revendication de la rive gauche du Rhin, en bloc ou par morceaux, n’était qu’une question de temps. Le temps en vint avec la guerre austro-prussienne de 1866 ; frustré par Bismarck et par sa propre politique de tergiversations des compensations territoriales » qu’il attendait, il ne resta plus alors à Bonaparte que la guerre, qui éclata en 1870, et le fit échouer à Sedan et, de là, à Wilhelmshoehe. La suite nécessaire en fut la révolution parisienne du 4 septembre 1870. L’empire s’écroula comme un château de cartes, la république fut de nouveau proclamée. Mais l’ennemi était aux portes les armées impériales étaient ou enfermées sans recours dans Metz, ou prisonnières en Allemagne. Dans cette extrémité, le peuple permit aux députés parisiens de l’ancien Corps législatif de se constituer en gouvernement de la Défense nationale ». Il le permit d’autant plus volontiers qu’alors, afin d’assurer la défense, tous les Parisiens en état de porter les armes étaient entrés dans la garde nationale et s’étaient armés, de sorte que les ouvriers en constituaient maintenant la grande majorité. Mais l’opposition entre le gouvernement composé presque uniquement de bourgeois et le prolétariat armé ne tarda pas à éclater. Le 31 octobre, des bataillons d’ouvriers assaillirent l’Hôtel de ville et firent prisonniers une partie des membres du gouvernement ; la trahison, un véritable parjure de la part du gouvernement, et l’intervention de quelques bataillons de petits bourgeois, leur rendirent la liberté et, pour ne pas déchaîner la guerre civile à l’intérieur d’une ville assiégée par une armée étrangère, on laissa en fonction le même gouvernement. Enfin, le 28 janvier 1871, Paris affamé capitulait. Mais avec des honneurs inconnus jusque-là dans l’histoire de la guerre. Les forts furent abandonnés, les fortifications désarmées, les armes de la ligne et de la garde mobile livrées, leurs soldats considérés comme prisonniers de guerre. Mais la garde nationale conserva ses armes et ses canons et ne se mit que sur un pied d’armistice avec les vainqueurs. Et ceux-ci même n’osèrent pas faire dans Paris une entrée triomphale. Ils ne se risquèrent à occuper qu’un petit coin de Paris, et encore un coin plein de parcs publics, et cela pour quelques jours seulement! Et pendant ce temps, ces vainqueurs qui durant 131 jours avaient assiégé Paris, furent assiégés eux-mêmes par les ouvriers parisiens en armes qui veillaient avec soin à ce qu’aucun Prussien » ne dépassât les étroites limites du coin abandonné à l’envahisseur. Tant était grand le respect qu’inspiraient les ouvriers parisiens à l’armée devant laquelle toutes les troupes de l’empire avaient déposé les armes ; et les Junkers prussiens, qui étaient venus assouvir leur vengeance au foyer de la révolution, durent s’arrêter avec déférence devant cette même révolution armée et lui présenter les armes ! La Commune Pendant la guerre, les ouvriers parisiens s’étaient bornés à exiger la continuation énergique de la lutte. Mais, maintenant qu’après la capitulation de Paris, la paix allait se faire, Thiers, nouveau chef du gouvernement, était forcé de s’en rendre compte la domination des classes possédantes — grands propriétaires fonciers et capitalistes — se trouverait constamment menacée tant que les ouvriers parisiens resteraient en armes. Son premier geste fut de tenter de les désarmer. Le 18 mars, il envoya des troupes de ligne avec l’ordre de voler l’artillerie appartenant à la garde nationale et fabriquée pendant le siège de Paris à la suite d’une souscription publique. La tentative échoua ; Paris se dressa comme un seul homme pour se défendre, et la guerre entre Paris et le gouvernement français qui siégeait à Versailles fut déclarée ; le 26 mars, la Commune était élue ; le 28, elle fut proclamée ; le Comité central de la garde nationale qui, jusqu’alors, avait exercé le pouvoir, le remit entre les mains de la Commune, après avoir aboli par décret la scandaleuse police des mœurs » de Paris. Le 30, la Commune supprima la conscription et l’armée permanente, et proclama la garde nationale, dont tous les citoyens valides devaient faire partie, comme la seule force armée ; elle remit jusqu’en avril tous les loyers d’octobre 1870, portant en compte pour l’échéance à venir les termes déjà payés, et suspendit toute vente d’objets engagés au mont-de-piété municipal. Le même jour, les étrangers élus à la Commune furent confirmés dans leurs fonctions, car le drapeau de la Commune est celui de la République universelle ». Le 1er avril, il fut décidé que le traitement le plus élevé d’un employé de la Commune, donc aussi de ses membres, ne pourrait dépasser 6 000 francs. Le lendemain, furent décrétées la séparation de l’Église et de l’État et la suppression du budget des cultes, ainsi que la transformation de tous les biens ecclésiastiques en propriété nationale ; en conséquence, le 8 avril, on ordonna de bannir des écoles tous les symboles, images, prières, dogmes religieux, bref tout ce qui relève de la conscience individuelle de chacun », ordre qui fut réalisé peu à peu. Le 5, en présence des exécutions de combattants de la Commune prisonniers, auxquelles procédaient quotidiennement les troupes versaillaises, un décret fut promulgué, prévoyant l’arrestation d’otages, mais il ne fut jamais exécuté. Le 6, le 137e bataillon de la garde nationale alla chercher la guillotine et la brûla publiquement, au milieu de la joie populaire. Le 12, la Commune décida de renverser la colonne Vendôme, symbole du chauvinisme et de l’excitation des peuples à la discorde, que Napoléon avait fait couler, après la guerre de 1809, avec les canons conquis. Ce qui fut fait le 16 mai. Le 16 avril, la Commune ordonna un recensement des ateliers fermés par les fabricants et l’élaboration de plans pour donner la gestion de ces entreprises aux ouvriers qui y travaillaient jusque-là et devaient être réunis en associations coopératives, ainsi que pour organiser ces associations en une seule grande fédération. Le 20, elle abolit le travail de nuit des boulangers, ainsi que les bureaux de placement, monopolisés depuis le Second Empire par des individus choisis par la police et exploiteurs d’ouvriers, de premier ordre ; ces bureaux furent affectés aux mairies des vingt arrondissements de Paris. Le 30 avril, elle ordonna la suppression des monts-de-piété, parce qu’ils constituaient une exploitation privée des ouvriers et étaient en contradiction avec le droit de ceux-ci à leurs instruments de travail et au crédit. Le 5 mai, elle décida de faire raser la chapelle expiatoire élevée en réparation de l’exécution de Louis XVI. Ainsi, à partir du 18 mars, apparut, très net et pur, le caractère de classe du mouvement parisien qu’avait jusqu’alors relégué à l’arrière-plan la lutte contre l’invasion étrangère. Dans la Commune ne siégeaient presque que des ouvriers ou des représentants reconnus des ouvriers ; ses décisions avaient de même un caractère nettement prolétarien. Ou bien, elle décrétait des réformes, que la bourgeoisie républicaine avait négligées par pure lâcheté, mais qui constituaient pour la libre action de la classe ouvrière une base indispensable, comme la réalisation de ce principe que, en face de l’État, la religion n’est qu’une affaire privée ; ou bien, elle promulguait des décisions prises directement dans l’intérêt de la classe ouvrière et qui, pour une part, faisaient de profondes entailles dans le vieil ordre social. Mais tout cela, dans une ville assiégée, ne pouvait avoir au plus qu’un commencement de réalisation. Et, dès les premiers jours de mai, la lutte contre les troupes toujours plus nombreuses du gouvernement de Versailles absorba toutes les énergies. Les Versaillais contre La Commune Le 7 avril, les Versaillais s’étaient emparés du passage de la Seine, à Neuilly, sur le front ouest de Paris ; par contre, le 11, sur le front sud, ils furent repoussés avec des pertes sanglantes par une attaque du général Eudes. Paris était bombardé sans arrêt, et cela par les mêmes gens qui avaient stigmatisé comme sacrilège le bombardement de cette ville par les Prussiens. Ces mêmes gens mendiaient maintenant, auprès du gouvernement prussien, le rapatriement accéléré des soldats français prisonniers de Sedan et de Metz, pour leur faire reconquérir Paris. L’arrivée graduelle de ces troupes donna aux Versaillais, à partir du début mai, une supériorité décisive. Cela apparut dès le 23 avril, quand Thiers rompit les négociations entamées sur proposition de la Commune et visant à échanger l’archevêque de Paris et toute une série d’autres curés retenus comme otages, contre le seul Blanqui6, deux fois élu à la Commune, mais prisonnier à Clairvaux. Et cela se fit sentir plus encore dans le changement de ton du langage de Thiers ; jusqu’à ce moment atermoyant et équivoque, il devint tout d’un coup insolent, menaçant, brutal. Sur le front sud, les Versaillais prirent, le 3 mai, la redoute du Moulin-Saquet, le 9, le fort d’Issy, totalement démoli à coups de canon, le 14, celui de Vanves. Sur le front ouest, ils s’avancèrent peu a peu jusqu’au rempart même, s’emparant de nombreux villages et bâtiments contigus aux fortifications. Le 21, ils réussirent à pénétrer dans la ville par trahison et du fait de la négligence du poste de la garde nationale. Les Prussiens qui occupaient les forts du nord et de l’est laissèrent les Versaillais s’avancer par le secteur du nord de la ville qui leur était interdit par l’armistice, leur permettant ainsi d’attaquer sur un large front que les Parisiens devaient croire protégé par la convention et n’avaient de ce fait que faiblement garni de troupes. Aussi n’y eut-il que peu de résistance dans la moitié ouest de Paris, dans la ville de luxe proprement dite. Elle se fit plus violente et tenace, à mesure que les troupes d’invasion approchaient de la moitié est, des quartiers proprement ouvriers. Ce n’est qu’après une lutte de huit jours que les derniers défenseurs de la Commune succombèrent sur les hauteurs de Belleville et de Ménilmontant, et c’est alors que le massacre des hommes, des femmes et des enfants sans défense, qui avait fait rage toute la semaine, et n’avait cessé de croître, atteignit son point culminant. Le fusil ne tuait plus assez vite, c’est par centaines que les vaincus furent exécutés à la mitrailleuse. Le mur des Fédérés, au cimetière du Père-Lachaise, où s’accomplit le dernier massacre en masse, est aujourd’hui encore debout, témoin à la fois muet et éloquent de la furie dont la classe dirigeante est capable dès que le prolétariat ose se dresser pour son droit. Puis, lorsqu’il s’avéra impossible d’abattre tous les Communards, vinrent les arrestations en masse, l’exécution de victimes choisies arbitrairement dans les rangs des prisonniers, la relégation des autres dans de grands camps en attendant leur comparution devant les conseils de guerre. […] Postscriptum Si, aujourd’hui, vingt ans après, nous jetons un regard en arrière sur l’activité et la signification historique de la Commune de Paris de 1871, il apparaît qu’il y a quelques additions à faire à la peinture qu’en a donnée La Guerre civile en France. Les membres de la Commune se répartissaient en une majorité de blanquistes, qui avait déjà dominé dans le Comité central de la garde nationale et une minorité les membres de l’Association internationale des travailleurs, se composant pour la plupart de socialistes proudhoniens. Dans l’ensemble, les blanquistes n’étaient alors socialistes que par instinct révolutionnaire, prolétarien ; seul un petit nombre d’entre eux était parvenu, grâce à Vaillant7, qui connaissait le socialisme scientifique allemand, à une plus grande clarté de principes. Ainsi s’explique que, sur le plan économique, bien des choses aient été négligées, que, selon notre conception d’aujourd’hui, la Commune aurait dû faire. Le plus difficile à saisir est certainement le saint respect avec lequel on s’arrêta devant les portes de la Banque de France. Ce fut d’ailleurs une lourde faute politique. La Banque aux mains de la Commune, cela valait mieux que dix mille otages. Cela signifiait toute la bourgeoisie française faisant pression sur le gouvernement de Versailles pour conclure la paix avec la Commune. Mais le plus merveilleux encore, c’est la quantité de choses justes qui furent tout de même faites par cette Commune composée de blanquistes et de proudhoniens. Il va sans dire que la responsabilité des décrets économiques de la Commune, de leurs côtés glorieux ou peu glorieux, incombe en première ligne aux proudhoniens, comme incombe aux blanquistes celle de ses actes et de ses carences politiques. Et dans les deux cas, l’ironie de l’histoire a voulu, — comme toujours quand des doctrinaires arrivent au pouvoir, — que les uns comme les autres fissent le contraire de ce que leur prescrivait leur doctrine d’école. Proudhon8, le socialiste de la petite paysannerie et de l’artisanat, haïssait positivement l’association. Il disait d’elle qu’elle comportait plus d’inconvénients que d’avantages, qu’elle était stérile par nature, voire nuisible, parce que mettant entrave à la liberté du travailleur ; dogme pur et simple, improductif et encombrant, contredisant tout autant la liberté du travailleur que l’économie de travail, ses désavantages croissaient plus vite que ses avantages ; en face d’elle, la concurrence, la division du travail, la propriété privée restaient, selon lui, des forces économiques. Ce n’est que pour les cas d’exception — comme Proudhon les appelle — de la grande industrie et des grandes entreprises, par exemple les chemins de fer, que l’association des travailleurs ne serait pas déplacée […]. En 1871, même à Paris, ce centre de l’artisanat d’art, la grande industrie avait tellement cessé d’être une exception que le décret de loin le plus important de la Commune instituait une organisation de la grande industrie et même de la manufacture, qui devait non seulement reposer sur l’association des travailleurs dans chaque fabrique, mais aussi réunir toutes ces associations dans une grande fédération ; bref, une organisation qui, comme Marx le dit très justement dans La Guerre civile, devait aboutir finalement au communisme, c’est-à-dire à l’exact opposé de la doctrine de Proudhon. Et c’est aussi pourquoi la Commune fut le tombeau de l’école proudhonienne du socialisme. Cette école a aujourd’hui disparu des milieux ouvriers français ; c’est maintenant la théorie de Marx qui y règne sans conteste, chez les possibilistes9 pas moins que chez les marxistes ». Ce n’est que dans la bourgeoisie radicale » qu’on trouve encore des proudhoniens. Les choses n’allèrent pas mieux pour les blanquistes. Élevés à l’école de la conspiration, liés par la stricte discipline qui lui est propre, ils partaient de cette idée qu’un nombre relativement petit d’hommes résolus et bien organisés était capable, le moment venu, non seulement de s’emparer du pouvoir, mais aussi, en déployant une grande énergie et de l’audace, de s’y maintenir assez longtemps pour réussir à entraîner la masse du peuple dans la révolution et à la rassembler autour de la petite troupe directrice. Pour cela, il fallait avant toute autre chose la plus stricte centralisation dictatoriale de tout le pouvoir entre les mains du nouveau gouvernement révolutionnaire. Et que fit la Commune qui, en majorité, se composait précisément de blanquistes ? Dans toutes ses proclamations aux Français de la province, elle les conviait à une libre fédération de toutes les communes françaises avec Paris, à une organisation nationale qui, pour la première fois, devait être effectivement créée par la nation elle-même. Quant à la force répressive du gouvernement naguère centralisé l’armée, la police politique, la bureaucratie, créée par Napoléon en 1798, reprise depuis avec reconnaissance par chaque nouveau gouvernement et utilisée par lui contre ses adversaires, c’est justement cette force qui, selon les blanquistes, devait partout être renversée, comme elle l’avait déjà été à Paris. La Commune dut reconnaître d’emblée que la classe ouvrière, une fois au pouvoir, ne pouvait continuer à se servir de l’ancien appareil d’État ; pour ne pas perdre à nouveau la domination qu’elle venait à peine de conquérir, cette classe ouvrière devait, d’une part, éliminer le vieil appareil d’oppression jusqu’alors employé contre elle-même, mais, d’autre part, prendre des assurances contre ses propres mandataires et fonctionnaires en les proclamant, en tout temps et sans exception, révocables. En quoi consistait, jusqu’ici, le caractère essentiel de l’État ? La société avait créé, par simple division du travail à l’origine, ses organes propres pour veiller à ses intérêts communs. Mais, avec le temps, ces organismes, dont le sommet était le pouvoir de l’État, s’étaient transformés, en servant leurs propres intérêts particuliers, de serviteurs de la société, en maîtres de celle-ci. On peut en voir des exemples, non seulement dans la monarchie héréditaire, mais également dans la république démocratique. Nulle part les politiciens » ne forment dans la nation un clan plus isolé et plus puissant qu’en Amérique du Nord, précisément. Là, chacun des deux grands partis qui se relaient au pouvoir, est lui-même dirigé par des gens qui font de la politique une affaire, spéculent sur les sièges aux assemblées législatives de l’Union comme à celles des États, ou qui vivent de l’agitation pour leur parti et sont récompensés de sa victoire par des places. On sait assez combien les Américains cherchent depuis trente ans à secouer ce joug devenu insupportable, et comment, malgré tout, ils s’embourbent toujours plus profondément dans ce marécage de la corruption. C’est précisément en Amérique que nous pouvons le mieux voir comment le pouvoir d’État devient indépendant vis-à-vis de la société, dont, à l’origine, il ne devait être que le simple instrument. Là, n’existent ni dynastie, ni noblesse, ni armée permanente à part la poignée de soldats commis à la surveillance des Indiens, ni bureaucratie avec postes fixes et droit à la retraite. Et pourtant nous avons là deux grandes bandes de politiciens spéculateurs, qui se relaient pour prendre possession du pouvoir de l’État et l’exploitent avec les moyens les plus corrompus et pour les fins les plus éhontées ; et la nation est impuissante en face de ces deux grands cartels de politiciens qui sont soi-disant à son service, mais, en réalité, la dominent et la pillent. Pour éviter cette transformation, inévitable dans tous les régimes antérieurs, de l’État et des organes de l’État, à l’origine serviteurs de la société, en maîtres de celle-ci, la Commune employa deux moyens infaillibles. Premièrement, elle soumit toutes les places de l’administration, de la justice et de l’enseignement au choix des intéressés par élection au suffrage universel, et, bien entendu, à la révocation à tout moment par ces mêmes intéressés. Et, deuxièmement, elle ne rétribua tous les services, des plus bas aux plus élevés, que par le salaire que recevaient les autres ouvriers. Le plus haut traitement qu’elle payât était de 6 000 francs. Ainsi, on mettait le holà à la chasse aux places et à l’arrivisme, sans parler de la décision supplémentaire d’imposer des mandats impératifs aux délégués aux corps représentatifs. Cette destruction de la puissance de l’État tel qu’il était jusqu’ici et son remplacement par un pouvoir nouveau, vraiment démocratique, sont dépeints en détail dans la troisième partie de La Guerre civile. Mais il était nécessaire de revenir ici brièvement sur quelques-uns de ses traits, parce que, en Allemagne précisément, la superstition de l’État est passé de la philosophie dans la conscience commune de la bourgeoisie et même dans celle de beaucoup d’ouvriers. Dans la conception des philosophes, l’État est la réalisation de l’Idée » ou le règne de Dieu sur terre traduit en langage philosophique, le domaine où la vérité et la justice éternelles se réalisent ou doivent se réaliser. De là, cette vénération superstitieuse de l’État et de tout ce qui y touche, vénération qui s’installe d’autant plus facilement qu’on est, depuis le berceau, habitué à s’imaginer que toutes les affaires et tous les intérêts communs de la société entière ne sauraient être réglés que comme ils ont été réglés jusqu’ici, c’est-à-dire par l’État et ses autorités dûment établies. Et l’on croit déjà avoir fait un pas d’une hardiesse prodigieuse, quand on s’est affranchi de la foi en la monarchie héréditaire et qu’on jure par la république démocratique. Mais, en réalité, l’État n’est rien d’autre qu’un appareil pour opprimer une classe par un autre, et cela, tout autant dans la république démocratique que dans la monarchie ; le moins qu’on puisse en dire, c’est qu’il est un mal dont hérite le prolétariat vainqueur dans la lutte pour la domination de classe et dont, tout comme la Commune, il ne pourra s’empêcher de rogner aussitôt au maximum les côtés les plus nuisibles, jusqu’à ce qu’une génération grandie dans des conditions sociales nouvelles et libres soit en état de se défaire de tout ce bric-à-brac de l’État. Le texte que nous publions ici est un large extrait du texte original de la traduction de la préface d’Engels rédigée en 1891. Nous avons procédé à quelques coupures mineures à l’intérieur de celui-ci et avons redécoupé certains paragraphes pour plus de confort de lecture. Les titres sont de la rédaction. Notes Michèle Camus, Le 18 mars 2014 Vive la Commune ! Vive la Sociale ! », Les Amies et Amis de la Commune de Paris 1871, 6 mai 2014. Karl Marx, La Guerre civile en France, Paris, Éditions sociales. Voir Denis Cosnard, Légende noire’ contre légende rouge’ la difficile commémoration des 150 ans de la Commune de Paris », Le Monde, 19 février 2021. Les élections du 26 mars 1871 », Les Amies et Amis de la Commune de Paris 1871, 6 mai 2014. Il s’agit de Louis-Napoléon Bonaparte qui, à la suite du coup d’État du 2 décembre 1851, met fin à la Deuxième République française, restaure l’Empire et devient Empereur des Français sous le nom de Napoléon III. Auguste Blanqui 1805-1881 est un révolutionnaire français. Adepte d’une espèce de socialisme utopique et partisan d’un volontarisme révolutionnaire de type putschiste, il préconise que la prise du pouvoir doit être le fait d’hun petit groupe de militants déterminés. Dans les limites fixées ici par Engels, les blanquistes ont joué un rôle déterminant pendant la Commune de Paris. Édouard Vaillant 1840-1915 est un dirigeant de la Commune de Paris, proche du blanquisme, en contact notamment avec Marx. Pierre-Joseph Proudhon 1809-1865 est un théoricien du socialisme libertaire dont les thèses furent régulièrement contredites par Marx. Il influença de nombreux militants de la Commune. Possibilistes en référence au courant socialiste réformiste dont les partisans se regroupèrent dans les années 1880 autour de Paul Brousse, opposé au programme proposé par Jules Guesde. Unecentaine de personnes s’est rassemblée, samedi 20 mars, de 10 h à 13 h à Fontenay-le-Comte, pour célébrer le 150e anniversaire de la Commune de Paris. Édouard Vaillant, Charles Gambon, Félix Pyat, plusieurs rues de Bourges portent le nom de communards du Cher, bien que les raisons de leur attribuer un nom de rue soient liés à la notoriété historique de ces personnages, plus qu’à la célébration de la Commune de Paris. D’autres communards connus ou méconnus n’ont pas eu droit à une plaque de rue, mais ils ont habité une artère de Bourges, comme en témoignent leurs biographies beaucoup de lectrices et lecteurs de gilblog en feront la découverte. Malheureusement, si le nom de leur rue est connu, on ne sait pas précisément dans quelle maison ils sont nés ou dans quel immeuble ils d’autres voies ont été nommées d’après des hommes ou des événements de cette époque ayant un rapport direct avec la Commune et la guerre franco-prussienne. Ce sera une autre occasion de découverte.… Et voilà que se dessine une visite virtuelle de la ville sur un thème entièrement inédit. Certes cette balade ignore les monuments et l’architecture, mais sous ce nouvel éclairage, Bourges apparaît comme témoin de l’Histoire de la République, grâce à quelques berruyers connus ou méconnus… Des berruyers, et quelques autres, tous citoyens pas ordinaires !Commençons cette série avec la carte cliquez sur l’image pour l’agrandir et la description du projet, et nous poursuivrons au fil des semaines par des pages résumant chaque personnage et l’historique de la rue. Les communards qui ont habité Bourges Charles Ferdinand Gambon. Rue Gambon. On ne présente plus Charles Ferdinand Gambon, avocat, homme de principes et grande figure républicaine et révolutionnaire du XIXe siècle. Après les massacres de La Ricamarie il refuse d’acquitter ses impôts et le fisc saisit une de ses vaches. Cette affaire ridicule est immortalisée par une chanson populaire..Élu député de Paris en 1871, il choisit la Commune à laquelle il participe activement. Il reste un des derniers sur les barricades lors de la semaine sanglante, et réussit échapper aux versaillais. Après l’exil et l’amnistie de 1880, il est élu à nouveau député en juin 1882, il bataille pour l’instruction gratuite et obligatoire, pour la séparation de l’Église et de l’État. >>> Salvador Daniel. Rue Coursarlon. Musicien et musicologue, critique musical, signataire de l'affiche rouge avec Édouard Vaillant, il est nommé directeur du Conservatoire de Paris par la Commune. Mais ce ne sera que pour quelques jours. Pendant la semaine sanglante, il défend une barricade. Arrêté à son domicile par les versaillais, Francisco Salvador Daniel est fusillé au coin de la rue, sans jugement ni condamnation. >>> Lien. Francis Jourde. Rue Branly. Francis Jourde était délégué de la Commune aux finances. En compagnie de Rochefort et d’autres déportés il s’évada de Nouvelle Calédonie. “Jourde fut ministre des Finances de la Commune, et sa pauvreté n’en fut pas diminuée”, déclare Édouard Vaillant. >>> Rama. Rue d’Auron. Membre de l’association L’Éducation Nouvelle, il travailla à la commission de l’enseignement de la Commune avec Édouard Vaillant. >>> Bourdinat. Rue du Chevreau. Menuisier, entrepreneur en charpente et menuiserie. Déporté en Nouvelle Calédonie, puis devenu notable local, il fit don de sa collection d’armes Kanak à sa ville natale. Une exposition d’une rare qualité au Musée du Berry, donne à voir la collection et le contexte historique de la Commune 1er juillet 2020/10 mai 2021. >>> Rossel. Rue de la Cage verte. Membre de l’état-major du génie à Bourges, il rejoint la Commune pour continuer la lutte contre l’envahisseur Prussien et devient un des chefs militaires de la Garde nationale fédérée. >>> Vaillant. N’a pas habité Bourges, mais une longue rue du quartier Saint Privé porte son nom. Ce Vierzonnais est à l’origine du décret instaurant l’école laïque obligatoire et gratuite, onze ans avant Jules Ferry. Plus tard, fidèle aux idéaux de la Commune, Vaillant encourage dans le Cher la formation de chambres syndicales, de Bourses du Travail, de coopératives ouvrières, de consommation et de crédit. Avec Jean Jaurès et Jules Guesde, il est à l’origine de la création du Parti socialiste en 1905. En 1911, il est l’auteur du premier projet global d’assurance sociale couvrant tous les risques de la vie chômage, accidents, maladies, vieillesse, infirmité, abandon. >>> Lien. Félix Pyat. La modeste rue Félix Pyat qui n’a pas habité Bourges est bien peu en rapport avec la forte personnalité du Vierzonnais Félix Pyat, communard, auteur dramatique célèbre en son temps, homme politique et tribun éloquent. C’est lui qui pendant la Commune, présente le décret de séparation de l’Église et de l’État, trente-quatre ans avant la loi de 1905 ! >>> Brisson. 38 Rue des Arènes. Député républicain, il n’était pas communard mais a courageusement proposé un vote d'amnistie dès le 13 septembre 1871, refusé par une Chambre majoritairement royaliste. >>> Blanqui. N’a pas habité Bourges, mais une rue porte son nom de la rue Barbès à la rue Diderot. Louis-Auguste Blanqui, surnommé l'enfermé passa trente-cinq ans de sa vie en prison pour son action révolutionnaire. Arrêté et emprisonné juste avant la Commune, il était considéré par de nombreux communards comme un chef de file. Condamné à la déportation, mais incarcéré pour raison de santé, il fut libéré en 1879. >>> Verlaine. Employé de la ville de Paris, partisan de la Commune comme beaucoup d’artistes, Paul Verlaine reste à Paris en mars 1871. Car Verlaine n’est pas seulement un ”poète maudit” et un révolté, il refuse d’obéir à l’appel de Thiers qui demande aux fonctionnaires de rejoindre Versailles en emportant leurs dossiers. >>> Gambetta. N’a pas habité Bourges, mais une rue porte son nom elle va du carrefour de Verdun à la rue Gambon. Gambetta joua un rôle important dans l'avènement de la IIIe République proclamée le 4 septembre 1870. Ministre de l'Intérieur dans le gouvernement de la Défense nationale, il quitta Paris en ballon pour rejoindre Tours et organiser la levée de troupes contre les Prussiens. Il fut l'artisan des lois constitutionnelles de 1875. >>> Garibaldi. Né Josep Garibaldi le 4 juillet 1807 à Nice département des Alpes maritimessous le 1er Empire et mort à Caprera le 2 juin 1882. Général, homme politique et patriote italien. Il est considéré, comme l’un des "pères de la patrie” italienne, il se mit auservice de la République après la révolution du 4 septembre 1870 et commanda l’armée des Vosges. “Le seul des généraux qui ont lutté pour la France et qui n’ait pas été vaincu" proclamera Victor Hugo. Le 15 mars 1871, par un vote unanime les 1 325 délégués des 215 bataillons de fédérés lui demandent de devenir le général en chef de la garde nationale parisienne de la Commune, mais se jugeant trop vieux, il refuse. Une rue située ente l’avenue Ernest Renan et la rue des Dahlias, proche de la place Malus, porte son nom. >>> Clémenceau. N’a pas habité Bourges, mais un boulevard porte son nom quartier Saint Bonnet. Jeune député, Clémenceau tenta en vain d’apaiser les tensions entre le gouvernement et la Commune et s’opposa aux manœuvres de Thiers qui refusait de négocier avec les communards. >>> de Juranville. Marque le souvenir de la bataille contre les Prussiens où de nombreux soldats berrichons tombèrent 200 morts et 300 blessés le 28 novembre 1870 . >>> des enfants du Cher morts pour la patrie 1870-1871. Surplombant la rampe Marceau, cette statue imposante de Jean Baffier, montre un gaulois tenant une épée forgée dans le fer de sa charrue et rend hommage aux enfants du Cher morts pour la patrie lors de la guerre de 1870-1871. C’est un des rares monuments mentionnant les morts de 1870 et 1871. >>> Rimbaud. En 1870, durant la guerre avec la Prusse, Arthur Rimbaud fugue à deux reprises pour aller à Paris rencontrer des poètes. Pendant la Commune de Paris, âgé de seize ans, il prend parti pour les insurgés. Le doute plane encore sur son enrôlement parmi les Francs-Tireurs . Mais il est indéniable qu’il fut communard par conviction politique comme en attestent ses poèmes révolutionnaires, dans lesquels il exalte la grandeur et la défaite tragique de la Commune. >>> Lien.> Cliquez sur le plan pour l’agrandir.> Voici le lien pour adhérer à l’Association des Amis de la Commune. >>> Lien. yrXISF. 313 167 255 21 121 118 196 204 361

150e anniversaire de la commune de paris